Tahirou Sarr et la levée d’immunité parlementaire : rebondissement dans l’affaire Sofico

 

L'affaire de l'indemnisation liée à l'expropriation des titres fonciers n° 5058/Nga, 13833/Nga et 1838/Nga au profit de la société Sofico connaît un tournant décisif. Après plusieurs mois d'attente, la justice a soudainement accéléré la procédure, avec de nouvelles initiatives du parquet susceptibles de redéfinir les enjeux du dossier. 

Un dossier marqué par des accusations de fraudes

Les héritiers des terres concernées, estimant avoir été victimes d'irrégularités dans la procédure d'expropriation, avaient mandaté Matar Diène pour déposer une plainte. L'enquête préliminaire menée en 2022 par la Sûreté urbaine de Dakar avait conduit le parquet à ouvrir une information judiciaire contre X, pour des faits de faux, usage de faux, escroquerie sur deniers publics et complicité. 

L'affaire, confiée au deuxième cabinet d'instruction, semblait en suspens jusqu'à récemment, où un réquisitoire supplétif du ministère public a relancé le dossier. 

De nouvelles inculpations et une demande de levée d'immunité 

Ce réquisitoire marque une évolution majeure, car il désigne explicitement Tahirou Sarr et d'autres suspects dont les noms n'ont pas encore été dévoilés. Le parquet demande non seulement leur inculpation, mais aussi leur placement sous mandat de dépôt. 

Autre fait marquant, le ministère public requiert la levée de l'immunité parlementaire des députés Amadou Ba et Birima Mangara, anciens ministres des Finances et du Budget. Bien que cette mesure ne signifie pas leur inculpation immédiate, elle vise à déterminer leur éventuelle implication dans cette affaire. 

Des auditions et un mandat d'arrêt international Dans le cadre de cette relance judiciaire, la Sûreté urbaine a finalisé une délégation judiciaire en auditionnant plusieurs acteurs clés, notamment Matar Diène, Tahirou Sarr, ainsi que plusieurs inspecteurs des impôts et contrôleurs fiscaux. 

Toutefois, l'ancien directeur des Domaines, Mamour Diallo, n'a pas répondu aux convocations. Actuellement visé par une autre enquête sur l'affaire des 94 milliards de FCFA, il aurait quitté le territoire sénégalais le 1er juin 2024 pour le Maroc. Face à cette situation, le parquet a requis un mandat d'arrêt international contre lui.

Un dossier à forts enjeux 

Ce rebondissement judiciaire pourrait redéfinir les responsabilités dans cette affaire d'expropriation controversée. Les décisions du juge d'instruction seront déterminantes pour la suite de la procédure et pourraient avoir des conséquences politiques et judiciaires majeures.

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