Dans un entretien accordé à nos confrères de lesoleil.sn, le président de l’Organisme national de coordination des activités de vacances (Oncav), Amadou Kane, s’est réjoui des instructions du chef de l’État pour une réforme du mouvement des « Navétanes ». Regroupant toutes les couches sociales, ce championnat populaire est confronté à des défis majeurs, notamment la violence et le manque d’infrastructures.
Amadou Kane a tenu à rassurer sur la vitalité du mouvement, qui compte 8 400 Associations sportives et culturelles (Asc) et 500 000 licenciés, avec plus de 20 000 matchs organisés chaque année.
Toutefois, il reconnaît que la violence reste un problème persistant. Le décès récent d’un jeune à Yeumbeul, bien qu’en dehors du terrain, a ravivé les débats sur la nécessité de pacifier les compétitions.
Pour lui, la réforme souhaitée par le Président Faye vise à améliorer les conditions de fonctionnement des Navétanes, sans remettre en cause leur existence. Parmi les priorités, il cite la citoyenneté, l’environnement, la culture et surtout les infrastructures.
« Lorsque nous aurons de bonnes infrastructures partout, les compétitions pourront se dérouler en 45 à 60 jours », souligne-t-il.
Enfin, Amadou Kane rejette les accusations de mauvaise gestion financière et rappelle que les comptes de l’Oncav sont validés par les instances compétentes.
Quant à la longévité de certains dirigeants, il affirme que chaque responsable est élu démocratiquement et que seul le choix des membres peut les faire partir.