Un important projet d'électrification au Sénégal, financé par les États-Unis à hauteur de 500 millions de dollars (environ 300 milliards de francs CFA), est aujourd'hui menacé en raison du gel de l'aide publique américaine décidé par l'administration de Donald Trump. C'est le Premier ministre Ousmane Sonko qui a révélé cette information ce lundi, lors du lancement d'un projet d'approvisionnement en eau potable en milieu rural.
L'ancien président des États-Unis, Donald Trump, avait annoncé son intention de réexaminer l'aide publique accordée par son pays. Devenu président, il est passé à l'acte, mettant en pause plusieurs programmes internationaux.
Le Sénégal fait partie des pays touchés par cette décision, avec la suspension d'un projet d'électrification cruciale pour le développement du pays.
Selon Ousmane Sonko, le gouvernement américain a instauré un moratoire de trois mois afin d'évaluer quels programmes seront maintenus ou définitivement annulés.
"Vous avez vu, le président américain avait promis de suspendre l'aide publique pour voir, dans les trois mois, les programmes qui seront reconduits ou gelés. Au Sénégal, un de nos projets de plus de 500 millions de dollars est concerné. Le programme concernant l'électrification a été arrêté ", a expliqué le Premier ministre.
Face à cette situation, Ousmane Sonko a invité les Sénégalais à ne pas dépendre exclusivement de l'aide extérieure et à miser sur leurs propres ressources et capacités.
"Est-ce que nous devons tout attendre de l'extérieur ? J'estime qu'on doit se concentrer davantage sur le travail", a-t-il déclaré.
Cette suspension représente un véritable défi pour le Sénégal, qui mise sur l'électrification pour accélérer son développement économique et améliorer les conditions de vie des populations. Le gouvernement devra donc chercher des solutions alternatives, notamment en mobilisant les partenaires africains et en renforçant les investissements locaux.
Le gel de ce financement pourrait retarder l'accès à l'électricité pour des milliers de foyers et affecter des secteurs clés comme l'industrie, l'éducation et la santé. Cette situation souligne également la vulnérabilité des pays africains face aux fluctuations des politiques internationales.
En attendant une décision finale de Washington, les autorités sénégalaises devront redoubler d'efforts pour maintenir le cap du développement sans dépendre uniquement des financements étrangers.