L'État a annoncé une mesure d’indemnisation en faveur des familles des 79 victimes décédées lors des manifestations ayant secoué le pays entre février 2021 et 2024. Chaque famille concernée recevra une compensation financière de dix millions de francs CFA. Cette décision vise à reconnaître la douleur des familles endeuillées, bien que l’indemnité ne puisse jamais compenser la perte d’un être cher.
L’ancienne Première ministre Aminata Touré a pris la parole sur sa page Facebook pour insister sur la portée symbolique de cette indemnisation.
« Aucune indemnité ne sera jamais suffisante pour effacer la douleur d’une mère qui a perdu son enfant », a-t-elle déclaré. Elle a également souligné la nécessité de rendre hommage aux victimes, les qualifiant de « martyrs de la démocratie ».
« L’État ne fait que reconnaître cette peine par une compensation financière symbolique », a-t-elle ajouté, appelant également à ce que les responsables de ces tragédies soient traduits en justice.
Si cette indemnisation représente une reconnaissance officielle des souffrances endurées par les familles, elle ne saurait se substituer à une justice attendue par de nombreuses organisations de défense des droits humains et par les proches des victimes.
Des voix s’élèvent pour demander des enquêtes approfondies et l’identification des responsables des violences ayant conduit à ces pertes humaines.
L’État devra ainsi répondre à une double exigence : assurer un soutien moral et financier aux familles endeuillées tout en garantissant la transparence et l’impartialité des procédures judiciaires en cours.
Au-delà de l’indemnisation, ce dossier souligne la nécessité de renforcer le dialogue national et de garantir la protection des citoyens lors des mouvements sociaux. L’impact de ces événements sur la stabilité politique et sociale du pays reste une préoccupation majeure.
L’indemnisation des familles des victimes n’effacera pas la douleur ni ne résoudra toutes les tensions. Toutefois, elle constitue une première étape vers la reconnaissance du drame et une réponse aux attentes des citoyens.
Le défi pour l’État sera désormais d’assurer que justice soit rendue afin de restaurer la confiance entre les institutions et la population.