Trois Ans de Prison pour des Membres de la Sécurité de "Sama Sa Kadu"

 

Le tribunal de grande instance de Saint-Louis a rendu un jugement marquant dans l’affaire opposant des commerçants ambulants à des membres de la sécurité de la coalition d’opposition « Sama Sa Kadu ». Trois individus ont été condamnés à trois ans de prison ferme pour des actes de violence perpétrés à l’encontre de commerçants ambulants à Saint-Louis. Ce jugement intervient après des événements survenus lors de la campagne législative du 17 novembre dernier, marquée par des tensions accrues.

Les condamnés faisaient partie de la garde rapprochée de la coalition et ont été reconnus coupables d’avoir agressé physiquement plusieurs marchands ambulants dans le quartier de Sor, à Saint-Louis. 

Ces affrontements ont eu lieu lors du passage d’une caravane électorale, quelques jours avant les élections. En plus des trois condamnations principales, le tribunal a prononcé des peines à l’encontre d’autres prévenus impliqués dans cette affaire. 

Ces sanctions varient entre deux ans, dont six mois ferme, et trois ans, dont deux ans ferme. Cependant, certains accusés ont été relaxés, faute de preuves suffisantes.

Au titre des dommages et intérêts, les victimes constituées parties civiles recevront des compensations financières allant de 50 000 à 500 000 francs CFA.

Cette décision vise à réparer les préjudices causés par ces violences. Cependant, une partie de l’affaire s’est éteinte avec le décès en détention de Bassirou Diop, l’un des prévenus, ce qui a conduit le tribunal à clore l’action publique à son égard.

 Me Elhadj Diouf, avocat des condamnés, a fermement dénoncé le verdict, estimant que ses clients n’ont pas bénéficié d’un procès équitable. Il a annoncé son intention de faire appel, affirmant que les preuves présentées étaient insuffisantes pour justifier des peines aussi lourdes. 

L’avocat a souligné que ces condamnations pourraient être revues par une juridiction supérieure, espérant une issue plus favorable pour ses clients.

Ce verdict met en lumière les tensions qui ont entaché la campagne législative à Saint-Louis, régulièrement marquée par des débordements. Il reflète également la volonté des autorités judiciaires de réprimer fermement les violences électorales, souvent perçues comme une menace à la stabilité sociale et à l’état de droit. La coalition « Sama Sa Kadu » n’a pas encore publié de commentaire officiel sur ce jugement.

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