Retrait américain de l’Accord de Paris : Mouhamadou Sissoko s’insurge contre une décision irresponsable

 

Dans une déclaration ferme et empreinte d’inquiétude, Mouhamadou Sissoko, Secrétaire Général de Teranga Lab, une organisation sénégalaise dédiée à la justice climatique et au développement durable, a dénoncé la décision des États-Unis de se retirer de l’Accord de Paris. Ce choix, selon lui, fragilise gravement les efforts mondiaux pour contenir le réchauffement climatique et protéger les populations les plus exposées, notamment en Afrique. 

Un pacte crucial pour la survie climatique 

L’Accord de Paris, adopté en 2015 par 196 parties, est un cadre historique visant à limiter la hausse des températures mondiales en dessous de 2 °C, avec un objectif ambitieux de 1,5 °C. Pour des pays comme le Sénégal, en première ligne face aux impacts du changement climatique — élévation du niveau de la mer, sécheresses prolongées et dégradation des écosystèmes — cet accord est bien plus qu’un simple engagement international : il est une nécessité vitale. 

« Cette décision des États-Unis compromet non seulement la coopération internationale, mais aussi les engagements financiers cruciaux pour les pays en développement. Ces ressources sont essentielles pour permettre leur transition écologique et leur adaptation aux impacts climatiques », a déclaré M. Sissoko. 

Des conséquences sur la coopération et la finance climatique 

Le retrait des États-Unis, l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre et contributeurs financiers à la lutte climatique, met en péril les mécanismes de solidarité internationale. Les pays en développement, notamment en Afrique, comptent sur les financements climatiques pour renforcer leur résilience. Selon l’OCDE, seulement 83 milliards de dollars sur les 100 milliards annuels promis par les pays riches sont mobilisés à ce jour. Mouhamadou Sissoko considère cette décision comme « un recul majeur » dans un contexte où « l’urgence climatique exige davantage d’actions concertées, de solidarité et d’ambitions renforcées ». 

Un engagement renouvelé pour la justice climatique

Face à cette situation, Teranga Lab réaffirme son engagement à militer pour une finance climatique équitable et des solutions inclusives en matière de transition énergétique. L’organisation appelle à une mobilisation des acteurs locaux et internationaux pour pallier les lacunes créées par ce retrait. 

En écho à l’appel lancé par António Guterres, Secrétaire Général des Nations Unies, qui a qualifié le réchauffement climatique de « code rouge pour l’humanité », M. Sissoko conclut : « Plus que jamais, il est impératif de renforcer la coopération internationale et de redoubler d’efforts pour protéger les plus vulnérables ».

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