Profanation au Tata sénégalais de Chasselay : Macron dénonce une « honte »

 

Le Tata sénégalais de Chasselay, nécropole sacrée où reposent des centaines de tirailleurs sénégalais morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale, a été profané cette semaine. Plusieurs dizaines de plaques commémoratives ont été brisées ou souillées par des tags évoquant le « vaudou », suscitant l’indignation jusqu’à l’Élysée. 

« Honte et indignité » : la colère de Macron

Le président français Emmanuel Macron a réagi fermement, qualifiant ces actes de « honte et indignité ». Dans un communiqué, il a rendu hommage à « l’héroïsme de ces soldats venus d’Afrique défendre la France ». Une enquête pour « dégradation de sépulture » a été ouverte, a confirmé l’Office national des combattants et victimes de guerre, qui a porté plainte.

Thiaroye et Chasselay : blessures coloniales ravivées

Cette profanation intervient alors que Macron avait récemment reconnu les exactions françaises lors du massacre de Thiaroye (Sénégal) en 1944, où des tirailleurs survivants furent exécutés par l’armée coloniale pour avoir réclamé leurs droits. Un symbole douloureux, rappelé lors des commémorations du 80ᵉ anniversaire du débarquement de Provence, où le chef de l’État avait salué leur « sacrifice oublié ».

Un lieu sacré en deuil 

Érigé en 1942 dans le Rhône, le Tata de Chasselay (mot wolof signifiant « enceinte sacrée ») abrite 188 sépultures de soldats africains, fusillés par les nazis en juin 1940 pour avoir résisté. Chaque année, des cérémonies y honorent leur mémoire, notamment lors des Journées du patrimoine.

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne