Un rapport explosif de l’Inspection générale des finances (IGF) vient de lever le voile sur les irrégularités majeures dans la gestion du Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC). Ce scandale, dénoncé initialement par l’opposant politique Ousmane Sonko, implique un contrat controversé de 29,6 milliards FCFA signé en 2017 avec la société Green 2000.
Selon l’audit, le contrat, censé dynamiser l’agriculture communautaire, présente de graves manquements. Parmi eux, le non-respect des obligations contractuelles par Green 2000, l’absence de garanties financières et des paiements effectués sans justification. Ces pratiques douteuses ont été possibles en raison d’une gestion jugée défaillante.
L’IGF pointe également du doigt l’ancien ministre Mame Mbaye Niang, accusé d’avoir fermé les yeux sur ces irrégularités malgré les multiples alertes.
Ce dernier aurait toléré les violations du contrat, permettant ainsi une exécution chaotique du projet.
Pour de nombreux observateurs, cette affaire révèle les failles systémiques dans la gestion des fonds publics, notamment dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture.
Alors que les révélations de l’IGF suscitent l’indignation, des voix s’élèvent pour exiger des sanctions et une réforme profonde de la gestion publique.
Le scandale PRODAC, loin d’être une simple anecdote, met en lumière les défis structurels que le Sénégal doit relever pour une gouvernance plus transparente et efficace.