Le tribunal des flagrants délits de Dakar a statué sur le cas des politiciens Oumar Sow et du chroniqueur Abou Diallo, poursuivis pour incitation à la division ethnique et diffusion de fausses nouvelles. Dans une décision rendue ce jour, les deux prévenus ont été relaxés du premier chef d’accusation mais reconnus coupables de diffusion de fausses nouvelles, une infraction qui leur a valu des peines de prison avec sursis.
Oumar Sow, ancien conseiller spécial, a écopé de quatre mois de prison avec sursis et une amende de 200 000 FCFA. Abou Diallo, quant à lui, a été condamné à trois mois avec sursis. Ces verdicts permettent aux deux hommes de retrouver leur liberté, sous réserve qu’ils ne commettent aucune infraction durant la période de sursis.
Pour mémoire, l’affaire trouve son origine dans des propos tenus par les accusés, jugés préjudiciables à la cohésion sociale. Oumar Sow avait publié des déclarations polémiques sur une prétendue "chasse aux Peuls", tandis qu’Abou Diallo, dans une chronique, avait relayé des informations jugées erronées. Devant le tribunal, les deux hommes ont présenté des excuses publiques, reconnaissant que leurs déclarations avaient causé du tort.
« J’ai compris que mes propos ont pu être mal interprétés et je m’en excuse », a déclaré Oumar Sow à la barre, promettant de « revoir la formulation de ses attaques politiques ». Abou Diallo a également exprimé ses regrets, affirmant qu’il n’avait jamais eu l’intention de diffuser des informations mensongères.
Cette affaire met en lumière l'importance de la responsabilité dans l’espace public, surtout à l’ère des réseaux sociaux où une déclaration peut rapidement se transformer en polémique nationale. Le tribunal a rappelé aux deux prévenus l’importance de veiller à la véracité des propos diffusés pour éviter de nuire à l’unité nationale.