L’ancien ministre des Sports, Lat Diop, a été auditionné au fond dans l’affaire qui lui vaut son incarcération depuis septembre dernier. Lors de cette audition, l’accusation de blanchiment de capitaux, initialement retenue contre lui, n’a pas été abordée, selon une source relayée par L’Observateur.
Cette mise de côté s’expliquerait par la nature même de cette infraction, qui est juridiquement dépendante d’un autre délit principal.
« C’est comme tirer profit d’un abus de confiance et réinvestir ces fonds dans des opérations de blanchiment. Or, on ne peut évoquer le blanchiment de capitaux sans avoir au préalable établi et prouvé l’existence de cette infraction principale », a précisé la source.
Dans ce dossier, l’infraction principale en question serait le détournement de deniers publics, une accusation que Lat Diop réfute catégoriquement. L’ex-ministre a réaffirmé ses déclarations faites lors de l’enquête préliminaire, niant toute implication dans une quelconque malversation financière.
Le dossier, qui alimente les débats au Sénégal, demeure sous haute surveillance médiatique et judiciaire. La justice devra d’abord établir la réalité d’un détournement ou d’un acte de corruption avant d’éventuellement relancer la piste du blanchiment de capitaux. En attendant, Lat Diop reste détenu en attendant l’évolution de l’enquête.
Cette affaire, qui s’inscrit dans le cadre d’une vaste opération de reddition des comptes initiée par les nouvelles autorités sénégalaises, suscite de nombreuses réactions dans le paysage politique et au sein de l’opinion publique.
Les prochains développements pourraient s’avérer déterminants pour l’avenir judiciaire de l’ex-ministre des Sports.