À la COP29, les experts de la cryosphère ont tiré la sonnette d'alarme concernant la fonte des glaces et ses impacts mondiaux. Le rapport annuel de l'Initiative internationale sur la cryosphère et le climat (ICCI) révèle des pertes massives de glace, avertissant que, sans réduction urgente des émissions, les coûts et dommages seront irrémédiables.
Les scientifiques rappellent que les engagements climatiques actuels nous dirigent vers un réchauffement supérieur à 2 °C, seuil au-delà duquel les impacts seraient catastrophiques.
Selon le GIEC, le Groenland perd aujourd'hui 30 millions de tonnes de glace par heure, tandis que la fonte de l'Antarctique, potentiellement plus grave, pourrait provoquer une montée du niveau des mers à une vitesse inédite.
Ce phénomène toucherait des millions de personnes, aggravant inondations, sécheresses et migrations climatiques. La fonte de la cryosphère a aussi des effets régionaux critiques.
Des scientifiques de la COP29 notent que Bakou, la ville hôte, dépend à 26 % de l'eau de ses montagnes pour son approvisionnement.
Cette vulnérabilité rappelle que chaque fraction de degré de réchauffement exacerbe les pressions économiques et sociales.
Le pergélisol dégèle, libérant du CO2 et du méthane, accélérant le changement climatique. En 2024, le CO2 a franchi les 428 ppm, mettant en péril des écosystèmes sensibles dans les régions polaires et montagneuses.
Le rapport appelle à intégrer la cryosphère dans les négociations climatiques, soulignant que chaque fraction de degré compte pour ralentir la fonte des glaces et préserver notre futur.
Regine Hock, glaciologue au GIEC, rappelle que "sauver la cryosphère, c’est sauver nos vies". Une mobilisation est essentielle pour limiter la hausse à 1,5 °C.