Lors de la COP29, les discussions ont permis des avancées notables en matière de financement climatique, notamment grâce aux réformes du système financier international et aux engagements des pays riches. Toutefois, si des progrès ont été réalisés, de nombreux défis demeurent pour les années à venir, en particulier pour garantir la transition énergétique mondiale et soutenir les pays les plus vulnérables.
L’un des principaux résultats de la COP29 est le renforcement des engagements financiers des pays riches envers les pays en développement. Dans un contexte où le changement climatique exacerbe les inégalités mondiales, les pays les plus vulnérables ont exigé des actions concrètes.
L’accord signé à la COP29 prévoit un financement annuel de 300 milliards de dollars d’ici 2035, destiné à soutenir la transition énergétique des pays les plus pauvres et à les aider à s’adapter aux impacts du changement climatique.
Cet engagement marque une avancée significative, bien que les critiques pointent le manque de contributions supplémentaires par rapport aux engagements précédents.
Le manque de confiance entre pays riches et pays pauvres, exacerbé par les crises sanitaires mondiales et les tensions géopolitiques, a rendu la négociation difficile.
Toutefois, le consensus final représente un espoir pour la mise en œuvre des actions climatiques dans les années à venir, notamment dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
La réforme des banques multilatérales de développement (BMD) a également été un point central des discussions à la COP29. Les réformes en cours devraient permettre d’augmenter les financements pour les pays à revenu faible et intermédiaire, avec un objectif de 120 milliards de dollars par an d’ici 2030.
Cela inclut une part importante pour l’adaptation aux changements climatiques, avec 42 milliards de dollars provenant de financements publics, complétés par 65 milliards de dollars du secteur privé.
Cette réforme représente un changement de paradigme dans la manière dont le financement climatique est structuré, offrant aux pays en développement un accès plus direct aux ressources nécessaires pour soutenir leur transition énergétique.
L’un des points positifs issus des négociations est l’augmentation continue des investissements dans les énergies propres.
En 2023, la Chine a augmenté ses investissements dans les technologies d’énergie propre de 40 %, et les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables continuent d’augmenter.
Aujourd’hui, l’énergie solaire photovoltaïque surpasse d’autres technologies en termes d’investissements mondiaux, et les énergies propres croissent deux fois plus vite que les combustibles fossiles.
La transition énergétique mondiale semble sur la bonne voie, avec des investissements dans les énergies renouvelables en forte croissance, mais des obstacles demeurent.
Les grandes entreprises des secteurs du pétrole et du charbon continuent de peser sur les négociations et ont tenté d’entraver les progrès lors de la COP29.
Cependant, l’inertie qu’elles ont créée devra être surmontée si l’on veut accélérer la transition énergétique et limiter les pires effets du changement climatique.
Les discussions qui se dérouleront dans les prochains mois seront cruciales pour déterminer si les engagements de la COP29 seront respectés. Les pays les plus développés devront prendre des mesures concrètes pour refléter les objectifs ambitieux du bilan mondial de la COP28 en matière d’énergie.
Le test véritable de l’action climatique sera observé lors de la soumission des plans climatiques nationaux en février 2025, et il est impératif que les grands pollueurs prennent des mesures décisives pour limiter le réchauffement de la planète.
Le chemin vers une transition énergétique mondiale et juste reste semé d’embûches, mais la COP29 a montré que des progrès sont possibles lorsque la coopération internationale l’emporte sur les intérêts particuliers.