Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a accueilli avec émotion la lettre officielle d'Emmanuel Macron, dans laquelle le président français reconnaît pour la première fois le massacre de Thiaroye comme un "massacre". Cette lettre, reçue par Faye à la fin du mois de novembre 2024, marque un tournant dans la reconnaissance des injustices commises pendant la période coloniale française, un geste qui revêt une grande importance pour le Sénégal et ses citoyens.
"J'ai reçu une lettre d'Emmanuel Macron dans laquelle il reconnaît que ce fut un massacre. Cela doit ouvrir la porte pour la manifestation de toute la vérité", a déclaré le président sénégalais lors d’un entretien diffusé sur France 2.
Selon Bassirou Diomaye Faye, cette reconnaissance officielle offre enfin l'opportunité d'aboutir à une pleine lumière sur les circonstances exactes du massacre, qui a eu lieu le 1er décembre 1944, lorsque plusieurs tirailleurs sénégalais, de retour de France, ont été tués par l'armée coloniale après avoir revendiqué leurs droits.
Ce massacre est un événement historique clé pour le Sénégal, mais également pour la France, car il touche à des questions de mémoire, de justice et de réconciliation. Le geste d'Emmanuel Macron est perçu comme une avancée majeure, qui pourrait avoir des conséquences profondes sur les relations franco-sénégalaises.
Président Faye a insisté sur l'importance de cette reconnaissance pour apaiser les tensions historiques et permettre une réconciliation véritable entre les deux peuples.
Alors que les relations entre les deux pays sont en pleine transformation, avec un Sénégal qui cherche à affirmer davantage sa souveraineté, la reconnaissance du massacre de Thiaroye pourrait être un premier pas vers une coopération renouvelée, fondée sur une compréhension mutuelle des événements du passé.
Le président Faye a également exprimé son souhait que ce geste ouvre la voie à la manifestation de toute la vérité, et que la France continue de prendre des mesures pour réparer les injustices passées.