Le 28 novembre 2024, le journaliste Adama Gaye, en liberté provisoire, s’est présenté devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, où il a présenté ses excuses publiques suite à des accusations de diffusion de fausses nouvelles. Ce dernier est poursuivi pour avoir prétendu lors d’une émission diffusée sur Sen TV, le 20 novembre, que Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget, avait été tué.
Dans le cadre de l’émission, Adama Gaye avait avancé des allégations non vérifiées, suggérant que le défunt ministre avait été assassiné et suggéré que l'enquête ouverte par le procureur devait se pencher sur "les gens de l'ancien régime".
Ses propos ont suscité une vive polémique et ont mené à sa mise en examen pour diffusion de fausses informations, un délit passible de sanctions en vertu de la loi sénégalaise.
Devant le tribunal, le journaliste a reconnu ses torts et a fait amende honorable. "La leçon à retenir pour cette affaire est que j'aurais pu faire preuve de plus de prudence dans mes propos", a déclaré Adama Gaye, soulignant qu’il n’avait aucune intention malveillante dans ses déclarations.
Il a ajouté qu’après 45 ans de carrière journalistique sans aucune condamnation, il acceptait de reconnaître ses erreurs et de se repentir.
Il a ainsi exprimé sa volonté de prendre ses responsabilités, affirmant qu'il "battait sa coulpe sur sa poitrine" et qu'il n'avait "pas de complexe à faire amende honorable".
Cette déclaration marquait une volonté de tourner la page d’une affaire qui a mis en lumière les limites de la liberté d'expression et de l’éthique dans le journalisme.