À quelques heures de l'ouverture du Sommet de l'Avenir, prévu les 22 et 23 septembre, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a exhorté les États membres à faire preuve de compromis et de coopération. S'exprimant lors d'une conférence de presse, il a souligné l'importance cruciale de ce sommet, qui rassemblera plus de 130 chefs d'État et de gouvernement, dont le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye.
Des défis internationaux pressants
Guterres a rappelé que le Sommet de l'Avenir a vu le jour en réponse à l'accélération des défis internationaux, notamment les conflits géopolitiques (Ukraine, Gaza, Soudan), le changement climatique, les inégalités et l'impact des nouvelles technologies comme l'intelligence artificielle. Selon lui, les institutions mondiales actuelles sont dépassées par ces crises, qui interagissent de manière complexe et exacerbent la méfiance et la polarisation à travers la désinformation.
Réforme des institutions mondiales
Le Secrétaire général a appelé à une réforme en profondeur des institutions internationales pour qu'elles puissent répondre efficacement aux crises contemporaines. Il a notamment évoqué la nécessité d'un rééquilibrage du pouvoir au sein de ces institutions et d'une gouvernance plus inclusive et en réseau.
Des avancées potentielles sur plusieurs fronts
António Guterres a salué les progrès déjà réalisés en amont du sommet, citant notamment un texte fort sur la réforme du Conseil de sécurité, des mesures sur la gouvernance des nouvelles technologies et une réforme significative de l'architecture financière internationale. Il a également mentionné des initiatives visant à améliorer le financement des Objectifs de développement durable (ODD) et à renforcer le rôle des pays en développement.
Un moment décisif pour l'avenir
En conclusion, Guterres a exhorté les États membres à saisir cette opportunité pour faire progresser le Pacte pour l’avenir, le Pacte numérique mondial et la Déclaration sur les générations futures. Ces avancées pourraient marquer un tournant dans la manière dont le monde aborde les défis globaux, selon le chef de l'ONU.
Le Sommet de l'Avenir, qui précédera le débat annuel de l'Assemblée générale des Nations Unies, sera également précédé de deux journées d’action réunissant des ONG, des universitaires et des représentants du secteur privé pour débattre des grands enjeux mondiaux.