Révolte à SENEGO : les travailleurs interpellent les autorités face à un employeur inflexible

 

Les employés de SENEGO médias sont en pleine révolte contre leur employeur, dénonçant des années de service loyal sans reconnaissance adéquate. Après avoir travaillé pendant 5, 6, voire 8 ans sans bénéficier de contrats à durée indéterminée (CDI), ils se retrouvent aujourd'hui sans assurance maladie, sans affiliation à la caisse de sécurité sociale, ni à l'IPRES. Rassemblés sous la bannière du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), ces travailleurs expriment leur profond désarroi face à une situation qu'ils jugent inacceptable.

Le 27 novembre 2023, convoqué devant les inspecteurs du travail, l'employeur de SENEGO a admis ses torts, notamment l'absence de régularisation des contrats de travail et le non-respect du code de la presse et du code du travail.

Un procès-verbal de conciliation a été signé, promettant de régulariser les contrats, d’affilier les employés à une IPM, et d’assurer le paiement des primes et rappels de congés. 

Cependant, malgré ces engagements, les travailleurs ont été déçus par l'absence de toute amélioration tangible, et les retards de salaires se sont accumulés, aggravant encore leur situation. 

Le personnel de SENEGO, dans une tentative de résolution pacifique, a proposé à leur employeur d'engager un dialogue pour apaiser les tensions.

Toutefois, le PDG de SENEGO a rejeté cette proposition, refusant de dialoguer avec ses employés et laissant ainsi le conflit s'envenimer.

En réponse, les travailleurs ont décidé de saisir leur syndicat, qui leur a fourni un avocat pour porter l'affaire devant le tribunal. 

La situation a pris une tournure encore plus inquiétante lorsque six mois plus tard, chaque employé a reçu un contrat de prestation antidaté, reprenant les mêmes conditions que ceux des dernières années. 

Face à cette escalade, les travailleurs de SENEGO interpellent les autorités, notamment le ministre de la communication, M. Aliou Sall, et le ministre du travail, M. Yankhoba Diémé, pour qu'ils interviennent et rétablissent leurs droits.

Ils dénoncent une violation flagrante de leurs droits, et estiment que la profession de journaliste est gravement menacée par de telles pratiques.

La menace de démission forcée, brandie par l’employeur en cas de refus de signer ces nouveaux contrats, a exacerbé leur sentiment d’injustice, les plongeant dans une situation de précarité et d’incertitude professionnelle.

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