Mort programmée de la presse: qui est responsable? Par Amadou Ba

 

Dans un édito commun, il y est proclamé la mort programmée de la presse.

Les problèmes fiscaux de la presse ou la presse comme problème?

En tout état de cause, le nouveau Régime ne saurait être indexé, car il n’a posé aucun acte menaçant la liberté de la presse ou l’indépendance éditoriale des journalistes.

Aucun média n’est fermé et aucun journaliste n’est en prison pour ses positions.

Les démons de la presse sont ailleurs, un ailleurs très proche, car au sein même de la presse.

Il faut chercher la réponse dans le modèle économique inadéquat devant l’essor de TIC, la multiplicité des sources d’informations, la disparition de la publicité, Google, X ou Facebook qui permettent de lire gratuitement les articles sans aucune ristourne aux médias, la jungle des sites internet, le pléthore de journaux sans rédaction, l’hyper politisation avec le marchandage des UNES, la quasi inexistence du journalisme d’investigation, des contenus si légers que la revue des titres épuise l’essentiel, la précarité des personnels, les médias de contrepouvoir à outil d’affairisme économique pour certains patrons de presse…… 

La presse doit se réorganiser, assainir le secteur, savoir se regrouper pour être capable de, à tout le moins, les événements politiques et économiques de la Sous-région. 

Bien sûr qu’il faudra, au niveau de l’Union africaine, engager la bataille de la contribution des géants des TIC qui relaient leurs contenus gratuitement.

Les chantiers sont nombreux, et il est urgent de sortir des réformettes « en attendant Godot » 

Haro sur les faux-fuyants qui cachent une vraie PARESSE intellectuelle; le nouveau régime est peut-être un bou émissaire confortable, mais reste un pis-aller très fragile devant la gangrène qui phagocyte chaque jour le secteur des médias.

L’amnistie fiscale qui cristallise les débats n’est en réalité qu’un placebo; les remèdes sont ailleurs, au sein même de la presse.

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