Oustaz Alioune Sall s’invite au débat sur l’interdiction du port du voile dans certains établissements du pays. Le guide religieux, intervenant dans son émission « Albidaya » sur Sud FM, a soutenu et approuvé les propos du Premier ministre, qui ne tolère plus l’exclusion d’une élève en raison du port du voile. Ainsi, il se positionne à ses côtés en signe de fort soutien.
Oustaz Alioune Sall a exprimé son soutien envers le Premier ministre Ousmane Sonko concernant l’interdiction du port du voile dans certaines écoles du Sénégal. Voici ses propos complets :
« Si j’étais près du Premier ministre Ousmane Sonko, je lui aurais offert une chèvre. Les élèves souffrent en silence avec leur voile dans les écoles, dans les entreprises, dans la société, voire avec les lois du code électoral. J’ai une fois échangé sur la question avec Monsieur élection, Cheikh Gueye du régime précédent.
« Donc, que le Premier ministre en parle, on doit l’applaudir des deux mains afin de l’épauler dans cette position. Car souvent, tu peux voir une talentueuse jeune fille, mais freinée dans son élan…
« Je piaffais d’impatience que tels propos soient émis, et je suis en phase avec de tels propos, parce que je mesure la souffrance des femmes voilées, parce que j’ai été souvent interpellé par rapport à ce débat. Telle entreprise interdit le port du voile, telle autre interdit l’accomplissement des prières canoniques, telle école interdit le port du voile, dans un pays comme le Sénégal où 95% sont d’obédience musulmane. C’est grave ça, ça doit cesser. Monsieur le Premier ministre dieuredieuf. »
Ces déclarations montrent un soutien clair à la position du Premier ministre et une dénonciation des restrictions imposées aux femmes voilées dans diverses sphères de la société sénégalaise.
Pour rappel, Ousmane Sonko, interpellé mardi dernier par les lauréats sur l’interdiction du port du voile dans certaines écoles, a été ferme en déclarant que « certaines choses ne peuvent plus être tolérées dans ce pays. En Europe, ils nous parlent constamment de leur modèle de vie et de style, mais cela leur appartient.
« Les propos du Premier ministre ont également suscité la réaction du Conseil national du Laïcat, qui a exprimé son indignation et rappelé l’importance du respect des règles et des valeurs de l’enseignement privé catholique, tout en soulignant l’harmonie historique entre les différentes communautés culturelles et religieuses du Sénégal.
Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a précisé que le débat soulevé est un débat de règlement intérieur et non un débat d’église ou de mosquée. « Un règlement intérieur, qu’il soit bon ou mauvais, ne peut pas se situer au-dessus de la constitution. »