Après quatre années au Bayern Munich, Bouna Sarr n'est plus, depuis le 30 juin dernier, un footballeur sous contrat avec le club allemand. C’est une expérience ponctuée de blessures dont la dernière en date, rupture du ligament croisé du genou, en novembre, l'a conduit dans sa situation actuelle de joueur sans club et en attente d'opportunités sur le marché des transferts.
« Depuis le premier jour au Bayern, en octobre 2020, j'ai eu gêne au genou gauche, je ne voulais pas m'arrêter, j'ai forcé, cela s'est amplifié. Lors de mes sept matches complets de la CAN 2022, remportée avec le Sénégal, je serre les dents et je comprends que c'est trop pour moi. J'ai décidé de me faire opérer en septembre 2022, du tendon rotulien, même si cela signifiait de sacrifier la Coupe du monde. À l'été 2023, je voulais me servir de ma dernière saison pour être performant. J'ai fait une bonne prépa, j'échange avec le coach Thomas Tuchel, avec lequel j'entretiens une relation saine et il me fait comprendre qu'il y a des joueurs devant moi, qu'il ne peut pas me promettre un poste de titulaire, ni même de remplaçant.
« Je sais que tu es joueur très pro, qui ne dérangera jamais mon groupe, mais il va falloir te battre », me dit-il. Je me suis accroché, à l'automne, j'ai débuté en Bundesliga, j'ai joué contre Galatasaray en Ligue des champions... Puis la blessure... », narre l’international sénégalais (14 sélections) au quotidien français L’Equipe.
Bouna Sarr espère retrouvait un club en France ou ailleurs : « J'ai encore de longues années de carrière devant moi, et les clubs le savent. Ce qui me manque, c'est vraiment de toucher le ballon ». Mais cette recherche d’opportunités passe par des sacrifices comme une baisse du salaire qu’il touchait au Bayern.
« Sans me démonétiser, je ne suis pas en position de demander ce que je gagnais au Bayern, ou même de m'en approcher. Je recherche un projet pour me relancer, retrouver du plaisir, faire les efforts pour une équipe. Pas du financier. Je suis ouvert à pas mal de défis. Et si un jour, cela me permet de rejouer dans un grand club, pourquoi pas. Vous savez, je ne peux être que zen, dans notre société, il y a beaucoup de personnes qui sont en mauvaise santé, dans la précarité ou l'inconfort. Moi, je veux juste revivre de ma passion, car je sais que l'aventure n'est pas finie ».