À Paris, le judo sénégalais sera représenté par un seul combattant. Il s’agit de Mbagnick Ndiaye qui sera en lice dans la catégorie des +100 kg. Lors de l’édition de Tokyo de 2020, décalée d’une année pour cause de Covid-19, quand le porte-drapeau de la délégation sénégalaise était une fois descendu sur le tatami, c’était pour ne plus remonter. Logique, car le colosse sénégalais avait en face de lui le numéro un mondial d’alors qui ne lui a laissé aucune chance. Le Russe Tamerlan Bashaev avait anéanti, dès le premier tour, les espoirs du judoka sénégalais dont c’était la première expérience olympique.
Pour la campagne de « Paris 2024 », Mbagnick Ndiaye espère dépasser au moins deux tours. Cependant, le directeur des équipes nationales de judo du Sénégal, Me Abdou Karim Seck, émet des réserves sur la préparation de son poulain.
« Le programme de préparation de Mbagnick Ndiaye pour Paris n’a pas été respecté. C’est vraiment une préparation en dents-de-scie. Ce qui devait se faire à l’étranger s’est finalement mué en préparation à la maison via un programme intense », a-t-il analysé.
Il n’empêche, Me Abdou Karim Seck s’attend à voir Mbagnick Ndiaye faire mieux qu’à Tokyo en atteignant 2, 3 à 4 tours à Paris. Une performance dans les cordes du triple champion d’Afrique (2019, 2020, 2023).
Victime d’une blessure en cours de saison, Mbagnick Ndiaye, porte-drapeau de la délégation sénégalaise lors des Jo de Tokyo, s’est montré moins présent en 2024 sur la scène des Opens de par le monde et surtout en Afrique.
Le spécialiste des +100 kg totalise juste une médaille d’or à l’Open d’Abidjan et une de bronze acquise lors des derniers Championnats d’Afrique disputés au Caire, en Égypte.
Dans la capitale française, Mbagnick Ndiaye qui disputera ses deuxièmes Jeux olympiques, tentera de faire bonne figure et de porter haut les couleurs du Sénégal. Il a rendez-vous avec l’histoire le vendredi 2 août et espère faire mieux qu’il y a trois ans.