Le Sénégal est fortement exposé aux catastrophes naturelles et climatiques dont les sécheresses, les inondations et les feux de brousse. Ces risques ont un impact important sur l’équilibre budgétaire, la stabilité macro-économique, les moyens de subsistance des populations et la sécurité alimentaire. C’est dans ce contexte que le ministère des Finances et du budget, en partenariat avec la Banque mondiale et le secrétariat du Global Shield, a lancé, ce mardi, l’atelier de publication des résultats et conclusions du diagnostic sur le financement des risques climatiques et de catastrophes (Frc).
Ce rapport constitue un outil essentiel pour les décideurs afin de renforcer la résilience économique face aux impacts du changement climatique et des catastrophes naturelles.
Il évalue les pertes historiques et potentielles futures, examine les cadres juridiques et financiers, et propose des recommandations stratégiques pour améliorer le financement des risques de catastrophe. Les données historiques de la conclusion du Frc montrent que 3 millions de personnes sont affectées depuis 2000.
Le diagnostic, s’appuyant sur les constats du rapport, indique que le Sénégal est confronté à d’importants défis financiers en raison d’une hausse des températures supérieure à la moyenne mondiale.
Renforcement de la résilience financière
Le besoin de financement correspond à l’ampleur de l’impact sur le capital humain estimé à 8,2 milliards de dollars sur la période de 2025-2030. Ceci n’inclut pas les pertes et dommages liés aux catastrophes climatiques dont les moyennes annuelles sont estimées à 100 millions de dollars.
Le rapport souligne également que le Sénégal est confronté au déficit du financement. La conclusion du diagnostic sur le financement des risques climatiques et de cata- strophes (Frc) recommande au Sénégal de mettre en place un mécanisme de collecte de données sur l’impact financier des catastrophes comme option stratégique pour le renforcement de la résilience financière.
Le ministère des Finances et du budget (Mfb) joue un rôle majeur de coordination dans les politiques liées au Frc. Il a récemment entrepris plusieurs initiatives afin de renforcer le cadre opérationnel, notamment l’intégration d’une déclaration sur les risques budgétaires liés aux risques climatiques dans la Loi de finance et l’élaboration d’un budget vert annexé à la Loi de Finance, intégrant les financements liés à l’adaptation et à l’atténuation climatiques.