Le récent résultat de l'élection présidentielle au Tchad, qui a vu la victoire du Général Mahamat Idriss Déby Itno avec 61,03 % des suffrages, a suscité diverses réactions et tensions dans le pays.
Mahamat Idriss Déby Itno, proclamé Chef de l’État par l’Armée il y a trois ans, a consolidé sa position en remportant l'élection présidentielle contre son Premier ministre, Succès Masra, qui a recueilli 18,53 % des voix. Cette victoire doit encore être validée par le Conseil constitutionnel.
Les résultats ont été suivis d'une célébration bruyante dans la capitale, N’Djamena, avec des militaires tirant en l’air à l'arme automatique.
Cependant, des accusations de fraude électorale ont également été portées par Masra avant même l'annonce des résultats officiels.
Masra, dans un discours sur Facebook, avait affirmé sa victoire dès le premier tour, accusant le camp de Déby d'avoir manipulé les résultats en sa faveur. Il a appelé ses partisans à rester mobilisés de manière pacifique pour défendre sa prétendue victoire.
La proclamation anticipée des résultats par l'Agence nationale de gestion des élections (Ange), composée et nommée par le pouvoir militaire, a suscité des interrogations et des spéculations quant à la transparence du processus électoral.
Le déroulement de cette élection souligne les enjeux politiques et la dynamique complexe au Tchad, avec un Général au pouvoir contesté par une opposition affirmée.
Malgré les contestations, cette élection pourrait marquer la fin d'une transition militaire de trois ans dans le pays.