La Cour des comptes a mené une enquête sur les dépenses de personnel de l'État entre 2015 et 2018 et a identifié plusieurs irrégularités sérieuses.
Tout d'abord, elle a constaté que des indemnités ont été versées à certains agents de l'État, y compris des hauts fonctionnaires tels que le Président de la République, les ministres, le Premier ministre, les présidents de Chambre de la Cour des comptes, les chauffeurs de ministre, les gouverneurs, les receveurs et les conseillers coutumiers, sans avoir de base légale pour ces paiements.
Le montant total de ces indemnités non justifiées est estimé à 224 milliards pour la période étudiée.
De plus, la Cour des comptes a relevé des cas de cumul entre des indemnités et des logements administratifs.
Au moins 78 agents ont bénéficié à la fois d'un logement administratif et de l'indemnité correspondante, pendant tout ou partie de la période examinée.
Plus alarmant encore, au ministère de la Santé en 2018, des agents ont reçu des paiements doubles pour le même mois de salaire, à la fois par virement bancaire et par billetage.
L'examen des fichiers de la masse salariale a révélé que ces agents possédaient des comptes bancaires où les montants déposés correspondaient exactement aux paiements enregistrés dans les états de paiement du billeteur pour les mêmes mois.
Ces constatations mettent en lumière de graves problèmes de gestion des finances publiques, notamment des paiements indus et des pratiques douteuses de gestion des ressources humaines.
La Cour des comptes joue un rôle crucial dans la surveillance de l'utilisation des fonds publics et ses recommandations visent à garantir la transparence et l'intégrité dans l'administration des finances de l'État.