Allez, Sénégalaises, Sénégalais, hôtes étrangers qui vivez parmi nous, souriez! Ou si vous voulez, forcez-vous à montrer votre « enjaillement ». Malgré le caractère souvent revêche de de la vie, Galsen reste un beau pays. Faudrait-il encore que je vous le ressasse. Ce pays de paradoxes, je ne l’échangerais contre aucun autre au monde.
J’aime contempler les croupes et déhanchements de ses élégantes et gracieuses femmes. Leur démarche unique à l’alexandrine qui offre cette belle poésie du déhanchement.
Vous aurez beau fouiner dans cette vallée des larmes, vous ne verrez d’autres femmes marcher comme la Sénégalaise. Rien que pour ça, j’aime ce beau pays qui semble cependant, lui, marcher sur la tête.
Malgré nos différences, Galsen a toujours été une terre de confrontations. Le verbe a toujours volé haut partout et dans tous les sens. Mais dans le respect de nos différences pour en faire un terreau fertile et ensemencer la pensée de belles notions.
Et croyez nous, les confrontations furent épiques avec des gens racés aux propos dépoussiérés de tout ce qui est dégradant.
Ça date de l’époque du Père Leo et s’est poursuivi avec Diouf et Wade. Les deux derniers savaient tenir la discussion et dépassionner le discours quand les gens avaient les nerfs à fleur peau.
Ça nous a évités bien de conflits. Mais voilà que depuis deux ans, ce beau pays semble être divisé en deux camps. L’horizon bouché et personne ne sait de quoi demain sera fait.
Les régulateurs sociaux, repus et dans le confort de leurs citées religieuses modernisées, regardent en spectateurs. Attendant certainement que tout déflagre pour jouer aux sapeurs- pompiers.
Ce pays a besoin de paix, rêve de paix et aspire à vivre dans la fraternité. Un peuple, un but, une foi. C’est au Chef de traduire dans son discours du nouvel an ces aspirations.
Dépassionner le débat politique en ouvrant les prisons et rendre à leurs familles les détenus politiques. Organiser une élection libre, transparente et inclusive. Ainsi sera préservé son legs pour son entrée dans l’Histoire.
A défaut de paix, il risque de sortir par la petite porte et nous léguer un pays déchiré. Bonne et heureuse année aux lectrices et lecteurs de ce vilain billettiste qui a cherché durant toute l’année 2023 à refaire le monde. Selon ses désirs, diront ses détracteurs…
KACCOR, Le Témoin