C’est une bagarre qui a mal tourné et provoqué la mort par balle de Moustapha Niang. Ce «Baye Fall», qui fait partie de la police de sécurité mise en place dans la ville religieuse pour faire régner l’ordre, est décédé alors qu’il faisait partie des personnes dépêchées pour arrêter un berger soupçonné de consommer du chanvre indien. Ce qui est à l’origine de l’affrontement qui a été fatal à Moustapha Niang.
Né le 12 juin 1988, Moustapha Niang est le fils aîné de sa famille. Après qu’il a maitrisé le Coran, son père lui a conseillé d’entamer des connaissances ésotériques. Mais, il a rétorqué à son papa qu’il allait d’abord apprendre un métier pour le suppléer dans les charges familiales. En ce moment, il avait 16 ans, révèle son père interrogé par L’OBS.
Il travaillait dans une boulangerie, il m’envoyait tout ce qu’il gagnait, confie son père. Après plus de quatre ans dans cette boulangerie où il a obtenu un certificat de travail, son géniteur lui a conseillé d’aller apprendre le métier de chauffeur. Le permis de conduire en poche, il a commence à travailler pour le compte d’un marabout. Pour gagner plus d’argent, il allie le métier de chauffeur à celui de ferrailleur.
« Il avait trois tonnes de ciment pour construire une maison à son père. La nuit de son décès, il m’a appelé pour m’informer que les maçons entameraient les briques le lendemain. J’ai prié pour qu’il puisse terminer les travaux dans les plus brefs délais, malheureusement, le matin de bonne heure, j’ai été informé de son décès », révèle le père.
Serigne Ndiaye, ami d’enfance du défunt avec qui il a passé plus de 20 ans, révèle que Moustapha Niang est un homme de paix.
« Il ne se battait jamais. Serigne Sam Mbaye était sa référence. Quid de son intégration à la police de Touba ? Quand il a appris qu’une police de sécurité a été mis en place pour faire respecter les interdits à Touba, il est allé chez son marabout pour lui demander son autorisation.
Après, il s’est rendu chez le khalife des Baye Fall pour manifester son désir de participer à sa manière à la préservation de la sacralité de Touba.
Le guide religieux lui a donné un badge, attestant qu’il fait partie des éléments de cette « police qu’il a intégré le dernier Magal. Titulaire d’un permis de conduire, Moustapha Niang conduisait le véhicule de de la police de sécurité