« Nous avons laissé la politique trop s’exprimer à l’université…« , selon Mame Boye Diao. Le candidat de la coalition Diao 2024 était l’invité de l’émission J.D.D, ce dimanche. Il a été interpellé sur la reprise des cours à l’université.
D’après Mame Boye Diao, « les étudiants ont droit à finir leur année universitaire… Mais mettons d’abord les étudiants sénégalais face à leur responsabilité. L’université est sacrée et les premiers protecteurs de ce temple du savoir doivent être les étudiants eux-mêmes. Personne ne peut comprendre que les étudiants puissent agresser autant l’université de Dakar qui est leur espace de construction d’un avenir meilleur« .
« Quand ils comprendront qu’ils ont été…
« L’université est un espace où on a la fierté d’accueillir des frères venant d’autres pays. Donc, il faudrait que les étudiants soient conscients que s’il y’a eu tout ça, c’est parce qu’aussi cette expression de violence qui a été vue à l’université est inédite et regrettable. Quand ils comprendront qu’ils ont été mis devant leur responsabilité, à ce moment-là, il peut y avoir des mécanismes nouveaux de discussion« , a soutenu le candidat déclaré pour la présidentielle de 2024.
La politique à l’université…
Avant de poursuivre : « Je ne peux pas concevoir, quand même, que malgré tout ça qu’on dise que nos étudiants doivent continuer de subir des enseignements à distance. Il faut qu’on les mette devant leur responsabilité au besoin de s’ouvrir. Et s’il y’a un autre remous de cette envergure, mais qu’on ferme. Il faut que les étudiants sachent que c’est un lieu d’enseignement quand, bien même que la politique est permise, mais que cette violence-là ne doit pas être une réalité. Il ne faut pas considérer que c’est une affaire d’opposition mais une affaire d’étudiants qui sont politiques, qui sont dans les partis au pouvoir comme dans les partis d’opposition. Nous avons laissé la politique trop s’exprimer à l’université. Nous avons toléré des phénomènes de violence qu’il fallait arrêter au départ. Les responsabilités sont connues. Elles sont partagées« .
« C’est dommage…
Il estime qu’ « Il faut faire comprendre aux étudiants que nous allons vers des échéances électorales. Mais il ne faudrait pas que ces débordements surgissent à nouveau… Parce que l’Etat a toujours les moyens de fermer l’université, mais je pense qu’on peut trouver des mécanismes qui permettent qu’on apaise les cœurs et que les enseignements reprennent. C’est dommage, parce que moi aussi, j’ai été victime de ça. J’ai perdu deux années scolaires en 1988 et 1993. Il ne faut pas oublier ce que ça donne comme impact dans la carrière ou dans la vie d’une personne. Il ne faudrait pas que nos politiques prennent nos jeunes en otages, que nos étudiants aussi acceptent d’être les bras des politiques« .