Pour lutter contre la baisse du loyer, le président Macky Sall a créé en mars par le décret, la Commission nationale de la régularisation des loyers (Conarel). Après 9 mois de fonctionnement, les membres qui ont pu traiter plus de 3.000 plaintes, courent derrière 8 mois d’arriérés de salaires.
« Je n'ai pas de bureau. On a des locaux pour l'administration, mais ils nous ont été donnés il y a seulement deux mois. Et encore, nous ne sommes pas encore installés. Nous attendons encore les recrutements nécessaires. Pour le moment, nous ne sommes que deux, le Secrétaire exécutif et moi-même. Autant lui que moi n'avons reçu nos salaires depuis la création de la Conarel. Pour travailler et ne pas rester bloqué, nous utilisons les moyens ministère du Commerce », dit le président Momar Ndao, dans une interview avec L’Observateur.
Bien que des commissions soient créées dans les départements comme Keur Massar, Guédiawaye, mais elles n'ont pas encore les moyens pour travailler. La plupart des réclamations se traitent au niveau de Dakar, donc par nous. Il n'y avait pas de promesse, nous avions demandé un budget qui n'avait pas été adopté. Une avance avait été arrêtée, mais nous n'avons pu obtenir tous les moyens que nous souhaitions avoir ».
Le montant de l'avance octroyée est de 300 millions FCfa, mais la commission n'a pas commencé à fonctionner avec ce budget. C'est juste une ligne budgétaire qui est censée couvrir le travail au niveau national, alors même que ce montant ne peut même pas permettre de faire le 1/10 du travail qu'ils ont à faire.
A la date d'aujourd'hui, les décrets qui fixent les rémunérations n'ont pas encore été signés, donc, la commission peut pas toucher un seul franc.
« Les projets de décret ne sont pas encore signés. Il n'y a pas un seul décret signé et qui permet de recevoir des salaires. Il me faudrait un budget de plus d'un milliard FCFA. Chaque région doit être équipée et des personnes doivent être recrutées pour assurer l'efficacité du service. Au lieu de cela, nous avons une promesse de 300 millions que nous n'avons pas encore vus. L'Etat s'est engagé à combattre la hausse illicite de la location et vous a délégué le service sans le moindre budget après 9 mois ».