Les travaux de construction de l’autoroute Mbour-Kaolack, longue de 100 km, sont au ralenti du fait d’une pénurie de ciment et de basalte. C’est le constat amer fait par le Premier ministre lors de la visite les chantiers qu’il a effectués, mercredi dernier, en présence de responsables de l’Ageroute, du CDC, une société brésilienne, et du ministre des Infrastructures, Mansour Faye.
Keur Balla Lo a déjà changé de visage avec des vendeurs tout autour des chantiers. C’est une autoroute de 100 km qui prend départ ce village situé à la sortie de Mbour, avec un contournement de 7 kilomètres à Kaolack et des échangeurs à Mbour, Thiadiaye, Gandiaye et Fatick.
Cet ouvrage est le fruit d’un prêt de 738 millions de dollars qui répond aux normes de standard, soulignent les responsables de l’Ageroute et de CDC, une société brésilienne, et qui va supporter le trafic de poids lourds, avec le corridor Dakar-Bamako.
La fin des travaux est prévue en décembre 2025. Mais le rythme des travaux est freiné par le manque de ciment et de basalte.
«Avec le Brt, nous avions les mêmes difficultés avec les intrants. Pour le ciment, en six mois, ils sont à 20% de leurs besoins et le basalte à un tiers. Je propose une dérogation pour le basalte et pour le ciment. On peut même envisager une importation, ce qui nous permettra de livrer des sections en février», a déclaré le ministre des Transports et des infrastructures, Mansour Faye.
Pour le Premier ministre, c’est un problème qui va être résolu dans les brefs délais.
«Nous avons trois cimenteries qui exportent vers les pays de la sous-région. C’est une excellente chose. Mais on va convier les cimentiers à une rencontre pour régler le problème. Notre économie tourne et nous avons des chantiers clefs que nous devons sécuriser. Pour le basalte, nous avons beaucoup de carrières mais paradoxalement il y a eu des retards d’approvisionnement. Nous allons trouver rapidement des solutions avec le service des mines», a assuré Amadou Ba.