Aïda Mbodj: "On ne peut pas laisser des personnes décidées pour nos ressources naturelles"

 

Après des mois de discussions et d’échanges sur la stratégie de développement des ressources gazières du bloc Cayar Offshore Profond (COP), les divergences de vues entre l’opérateur historique BP (60%) et les autres membres de l’Association non-opérateurs (Petrosen (10%) et Kosmos (30%)) « ont pu être solutionnées avec la renonciation totale, par BP, à tous ses droits et obligations sur le bloc COP, conformément aux dispositions juridiques en vigueur », nous apprend un communiqué de Petrosen. 

Cette renonciation s’accompagne d’un transfert du rôle d’opérateur à Kosmos et du transfert de ses intérêts (60%) aux deux entités restant dans l’association (Petrosen et Kosmos), au prorata de leurs participations respectives, soit 15% pour Petrosen et 45% pour Kosmos (…). 

Invitée du groupe Emedia Aïda Mbodj, Présidente de l’Alliance nationale And Saxal liggeey, a fait une analyse dans un cadre global d’appropriation de nos ressources. 

« Mon slogan c’est clair et ça c’est au niveau de la gestion de l’Etat. Avec moi, j’amène l’Etat vers le terroir. Ma conviction est que le Sénégal ne peut émerger qu’à partir des terroirs. On ne peut pas construire un Sénégal idéal et laisser des personnes décidées pour nos ressources. Donc, ce sont des contrats qu’on va dénoncer », a-t-elle dit. 

Pour étayer ses propos, elle a soutenu : « parce que ce que je ne peux pas accepter, c’est que des gens «marchandent » sur nos ressources. Quels que soient par ailleurs leur calculs, ça c’est l’Etat qui doit prendre ses responsabilités. Il y’a des professionnels au Sénégal et nous avons des gens capables d’identifier les possibilités de dénoncer certains contrats. Car, quand on déroge à certaines règles on doit payer les conséquences ». 

Toutefois, elle soutient l’exploitation au niveau interne et elle se donnera les moyens de le faire. 

« Il y’a des hommes d’affaires au Sénégal. On a une très bonne signature. Le Sénégal avec ses ressources naturelles il faut faire face aux lobbys internationaux pour faire valoir les intérêts du Sénégal. Je suis même prêt à créer des lobbys pour faire face à ces lobbys internationaux », a-t-elle aussi déclaré.

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