Comment rester indifférent à la série noire des naufrages dans les océans ? Comment oublier les terribles images diffusées en boucle de ces milliers de jeunes sacrifiés en quête, pourtant, d’un avenir meilleur ? Leur sacrifice devrait hanter nos consciences ! Pour ceux à qui il en reste bien évidemment !
Comment faire la sourde oreille lorsque notre quotidien est envahi par les sanglots du désespoir de la jeunesse de notre pays ?
Comment vivre en apnée face à la cruelle banalisation du chavirement d’embarcations bondées de jeunes gens et même désormais, d’enfants au sein de leurs mères ?
Face au mur, sans perspectives, dressé devant leurs légitimes ambitions, il ne reste que l’horizon marin et son infinitude pour donner du sens à ce qui reste comme foi, et comme espérance, à ces jeunes gens sensés porter les bourgeons de l’avenir de notre Nation.
Leur suicide est en fait notre mort. Lente mais inexorable. Allons-nous regarder, impassibles, ce génocide se poursuivre ?
En vérité, l’équation du sous-développement est une somme de paradoxes qui allient l’absurde et l’incompétence à la carence de vision et d’ambition.
Comment comprendre que des pays outrageusement dotés de ressources naturelles et minières mais aussi humaines et intellectuelles , peinent à imaginer, et à mettre en œuvre, des stratégies adéquates pour sortir de la misère et se développer ?
La médiocrité de ceux qui prétendent à nous diriger, enveloppée dans un verbiage indigent et creux, ne fait plus recette.
Interpellation publique aux politiciens :
« Si vous êtes si intelligents et bien formés, transformez donc notre pays en un lieu de paix et de prospérité. Un endroit où il fait bon vivre. Mais arrêtez de nous promettre un avenir que notre présent n’annonce pas. »
En février prochain, disons non à une autre arnaque électorale.
Citoyens mobilisons-nous !
Nanu jóg ngir Senegaal !