Le meurtre des femmes demeure un fléau au Sénégal. L'année 2023 a débuté tragiquement avec le meurtre de Anne Marie Rosalie Béatrice, une Franco-sénégalaise, à Somone. Depuis lors, la liste des victimes féminines ne cesse de s'allonger. En seulement neuf (9) mois, le pays a enregistré dix (10) cas de féminicides, selon les informations recueillies par Walfadjri.
Le meurtre le plus récent concerne Ndèye Sophie Thior, gérante de multiservices, tué à Mbour par son amant. Sa disparition s'ajoute à celle d'autres femmes, telles que l'élève Ndèye Khady Ndiaye, poignardée à mort à Keur Mbaye Fall, Awa Ba, tuée puis brûlée à Tivaouane, etc.
Les enquêtes policières orientent généralement vers la thèse du crime passionnel. Malheureusement, même les enfants ne sont pas épargnés. Une fillette de six (6) ans, K. Diagne, a été retrouvée morte avec la tête fracassée à Tivaouane en janvier.
À en croire le journal, les féminicides sont souvent commis par des partenaires, des ex-conjoints ou des membres de la famille. Ainsi, face à cette recrudescence, de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer le rétablissement de la peine de mort, abolie au Sénégal en 2004.
Selon l'ONU, le taux de féminicides a atteint 87% l'année dernière, avec au moins 21 cas répertoriés dans le pays entre 2019 et 2022. Des chiffres alarmants quine prennent pas en compte les nombreux cas non médiatisés.