Khalifa Sall et Karim Wade ne seraient pas encore au bout de leurs peines. Invité des rédactions du Groupe Emedia, ce vendredi 18 août, Me Moussa Diop, le président de la coalition Ag/Jotna a expliqué qu’ils ne peuvent pas être « juridiquement » candidats tant qu’ils n’ont pas payés leurs amendes.
La précision est faite après l’adoption à l’Assemblée nationale le 5 août dernier de la réforme du code électoral, par 124 voix pour, 1 contre et 0 abstention, permettant à une personne condamnée et ayant bénéficié ensuite d’une amnistie ou d’une grâce – ce qui est le cas de Khalifa Sall et Karim Wade – de figurer sur les listes électorales et donc de se présenter aux élections.
Condamné à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite, en 2015, le fils de l’ancien Président Me Abdoulaye Wade (2000-2012) pourrait faire face à cet écueil : celui de se voir réclamer un quitus fiscal par le Conseil constitutionnel.
L’ex maire de Dakar est aussi concerné. Accusé d’avoir profité de ses fonctions pour détourner 1,8 milliard de francs CFA (2,7 millions d’euros) de la régie d’avance de la mairie de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, incarcéré depuis le 7 mars 2017, a été condamné à cinq ans de prison en 2018.
« Au-delà des problèmes à régler sur le plan financier », souligne Me Moussa Diop, Karim Wade est aussi sous le coup de l’article 28 de la Constitution, qui exige que tout candidat à la présidence de la République soit « exclusivement de nationalité sénégalaise ».