Ce n’était pas son souhait, souffle L’Obs. La stratégie de Macky Sall a produit un effet contraire. Le temps d’attente qu’il avait opéré au début du processus de désignation de son candidat à la Présidentielle du 25 février 2024 s’est retourné contre lui. D’un délai de 72 heures donné aux candidats pour se parler et trouver un consensus, le patron de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) en est à plus de 20 jours d’attente.
C’est le jeudi 3 août dernier, à l’issue de la rencontre organisée entre les têtes de pont de Benno et les 11 candidats que ces derniers ont été appelés à ouvrir des discussions pour trouver une solution à la division. Seulement, ce temps s’éternise et a élargi les tranchées.
Certains prétendants se sont radicalisés, d’autres sont dans le densification de leur portefeuille avec des rencontres quotidiennes. C’est le cas d’Abdoulaye Daouda Diallo, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Son camp lui crédite le soutien de 54 députés BBY, 273 maires et plusieurs présidents de Conseil départemental…
Quant au président de la Caisse de dépôts et de consignations (CDC), Mame Boye Diao, il s’y est mis à plein régime.
Le Premier ministre, Amadou Ba, a opté pour une stratégie plus discrète, récoltant le soutien de responsables de haut rang de l’APR et des alliés.
Selon l’analyste politique et président du Think tank Ipode, le Premier ministre Amadou Ba est le mieux placé pour être désigné.
Même si, au delà de lui, certains candidats pressentis comme Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Agriculture, Abdoulaye Daouda Diallo, président du CESE, ont une capacité de nuisance certaine.