Le fondateur d'Afrikajom Center interpelle encore le président de la République, Macky Sall pour la libération de Ousmane Sonko et les détenus politiques".
« Nous vivons sans doute une des séquences les plus tragiques de notre histoire politique, celle qui renvoie à la criminalisation de l’opposant pendant la période coloniale. L’opposant souvent considéré comme un terroriste et son traitement était la prison, l’exil ou la mort », dénonce Alioune Tine.Selon M. Tine, il nous faut toujours nous interroger quand on est au pouvoir en Afrique quel message nous donnons aux futures générations, aux africains et au monde quand on fait de la politique. Et la démocratie est structurellement imparfaite et appelle de nous tous des ressorts puissants de notre imaginaire pour la réinventer chaque fois qu’elle est en panne.
« Le meilleur moyen, c’est la palabre africaine, parce que la démocratie c’est toujours et partout « une assemblée de paroles » pour reprendre la merveilleuse formule d’Alain Supiot. Les moment de panne démocratique sont des opportunités, pour des actes absolus de sublimation, des moments pour rebondir, des moments où il faut faire montre de capacité de résilience », estime Alioune Tine.« Macky Sall, il n’est jamais trop tard pour bien faire, jamais trop tard pour corriger et changer de trajectoire: libérez Sonko pour lui sauver la vie contre lui-même, libérez les détenus politiques, convoquer la grande palabre pour soigner le Sénégal. Partout on voit que le Sénégal est malade sauf nous. Le temps file, arrêtons-nous, parlons-nous », demande Alioune Tine.