La police a levé, lundi dernier, le blocus du domicile de Ousmane Sonko à la Cité Keur Gorgui. Celui-ci aura duré près de deux mois.
Le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, a suggéré que cette décision est la conséquence du changement de ton du président de Pastef.
«Il n’y a plus de risque, plus d’appel à l’insurrection, donc il n’y a plus lieu de maintenir le blocus», a-t-il défendu, ce mardi, lors de la conférence de presse du gouvernement.
Ça, manifestement, c’est juste la version officielle. Si l’État a décidé de desserrer l’étau autour du leader des Patriotes, c’est parce qu’il y a la main invisible du Roi du Maroc.
D’après L’AS, qui donne l’information dans son édition de ce mercredi, c’est la médiation entreprise depuis Rabat par Mohamed VI, qui commence ainsi à porter ses fruits.
Le journal déclare avoir tenté d’obtenir les réactions du porte-parole de la Présidence et du chargé de la communication de Pastef. Sans succès.
Mais L’AS déclare que le Roi du Maroc vise plus loin que la levée du blocus installé pendant près de deux mois chez Sonko.
«Une réunion entre les deux hommes politiques (le chef de l’État et le président de Pastef) et le Roi Mohamed VI est prévue dans les jours à venir autour de la participation de Sonko à l’élection présidentielle de février 2024», rapporte le journal, qui cite «une source digne de foi».
Laquelle confie, selon L’AS, que le Roi du Maroc «n’hésitera pas à faire le déplacement (au Sénégal) si l’État reste ferme».