La procédure a tiré en longueur, des années durant. La traque des bien mal acquis a nécessité de la part de l’Etat le déploiement de gros moyens, parmi lesquels une flopée d’avocats. Mais, selon L’Obs, jusqu’à l’heure actuelle, ces derniers qui ont assuré la défense de l’Etat dans cette affaire réclament leurs honoraires. La ministre de la Justice de l’époque, Aminata Touré, avait recouvré environ 200 milliards de F Cfa.
Les robes noires estimaient donc devoir être rémunérés à hauteur de 40 milliards, soit 4 milliards par tête, conformément à la convention signée entre l’Etat et les avocats. L’un d’eux envisageait même une saisine de l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE).
Avant cela, ils réclamaient chacun 1,2 milliard, soit 2 % des 60 milliards officiellement annoncés par l’Etat. Au cours d’une réunion, le pool avait dénoncé la « mauvaise foi » de l’Etat qui ne respecte pas sa signature. Mais jusque-là, les avocats ne sont totalement rentrés dans leurs fonds.