On épilogue toujours sur les chefs d’inculpation collés à Ousmane Sonko. Et ses avocats redoutent que leur client soit placé sous mandat de dépôt. tout bonnement. Mais le Professeur Ndiack Fall, invité d’Objection sur Sud Fm, s’empresse de refréner les ardeurs.
Le procureur, ordonnant vendredi l’arrestation de Ousmane Sonko, pour appel, dit-il, à l’insurrection, vol etc., a égrené un chapelet d’incriminations.
Pour le pénaliste Ndiack Fall, le procureur est dans son rôle, il s’efforce de ratisser large.
« Ne soyez pas convaincus que tous ces chapelets d’inculpation vont prospérer. Probablement certains chefs d’inculpations vont tomber à l’eau. Le moment venu, s’il n’y a pas d’éléments probants, certains chefs d’incriminations ne pourront pas prospérer », a t-il tenu à préciser.
In fine, poursuit l’enseignant-chercheur, « tous les chefs d’inculpation invoqués sont des incriminations élastiques, des infractions aux contours imprécis. Et plus une infraction est imprécise dans sa définition, plus elle est dangereuse pour les libertés individuelles, parce qu’elle devient un fourre-tout ».