Aminata Touré s’est prononcée sur le retrait de la modification de l'article 87 de la Constitution. L’ancienne Première ministre salue l’attitude des députés, qui selon elle, ont refusé une « loi déconsolidante pour notre démocratie ».
« Je félicite les députés pour leur attitude d'hier. Ils ont refusé ce projet de loi, qui était une loi scélérate. Il semble vouloir nous installer dans une spirale sans fin de stress. J'invite nos députés qu'ils soient de Benno Bokk Yakaar ou de l'opposition à avoir la stature que tout le peuple sénégalais a apprécié hier, c'est-à-dire avoir refusé une loi déconsolidante pour notre démocratie », a déclaré Aminata Touré lors de la conférence de presse de la Plateforme F24.
À l’en croire, un président qui part dans six mois n'a pas droit à changer une Constitution. « On ne l'a jamais vu. Un président qui s'en va ce qu'on attend de lui, c'est qu'il apaise le pays et qu'il arrête de nous mettre dans ce stress infini. Désormais, qu'ils aient cette attitude et que seul l'intérêt du peuple soit leur préoccupation surtout pour un président qui s'en va ».
Aminata Touré demande à ses anciens camarades de Benno Bokk Yakaar de se concentrer sur les intérêts du peuple.
« Vous n'êtes plus sous sa tutelle en février, il ne sera plus là. Donc vous n'avez plus à avoir peur. Libérez-vous de cette peur, c'est fini. Dans six mois, il partira. Maintenant, concentrez-vous sur les intérêts du peuple. C'est comme ça que vous devez défendre les intérêts du peuple. Nous vous encourageons à le faire. Concentrez-vous sur les intérêts de la nation », a-t-elle exhorté.L’ancienne ministre de la Justice invite le Président Macky Sall à laisser le mandat des députés tranquille.
« Que le président laisse le mandat des députés tranquille. Macky Sall doit arrêter de parler de mandat. Ce qui fait qu'on reviendra à la normalité républicaine qu'on retrouve notre sérénité que chacun participe aux élections. Que nos jeunes soient libérés et que le Sénégal poursuive sa marche vers une démocratie consolidante alors que le projet de loi portant la modification de l’article 87 de la Constitution œuvrait dans le sens d'une déconsolidation de la démocratie et il est heureux que nos députés ne l'aient pas accepté », a laissé entendre la candidate déclarée à la présidentielle de 2024.