Malgré l'annulation du festival "Noyyindo" de Sébikhotane, la structure organisatrice, Air Géo a tenu à faire la restitution des résultats issus des 200 capteurs installés dans certaines concessions de la Localité.
Face à la presse ce samedi 10 juin, les organisateurs ont attiré l'attention sur les différentes sources de pollution de l'air rencontrées dans la zone de Sébikotane.
"Après une année, nous avons récupéré les capteurs que nous avons envoyé à Toulouse, puis dans un laboratoire d'analyse au Brésil. Et les résultat révèlent quatre sources de pollution de l'air" explique Melina Macouin, chercheuse au CNRS de Toulouse et membre du projet Airgeo.
"La première source est le vent qui vient du désert et qui souffle sur une partie de l'Afrique de l'Ouest. La deuxième source est le trafic automobile, parce que nous savons que Sébikhotane est quadrillé par plusieurs routes très fréquentées par les automobilistes. la troisième source qui apporte une bonne partie de la pollution ici à Sébikhotane et qui est la plus inquiétante, est celle des usines. Ici à Sébikhotane il existe deux types d'usines, il existe celles qui récupèrent la ferraille, mais celle qui pollue le plus est celle qui faisait le re-traitement du plomb. Et nous avons vue dans les enquêtes que là où s'était installé cette usine aucune activité ne doit y tenir, mais il faudra confirmer ces résultats par d'autres analyses et des échantillons ont été envoyés à l'université de Dakar pour approfondissement" ajoute Mélina Macouin.
Et selon eux cette zone incriminée et celle qui se trouve dans la zone de tampon entre la commune de Sébikhotane et celle de Diamniadio.
Par ailleurs pour avoir plus de données sur l'impact de cette pollution sur la santé des population de Sébikhotane, un processus de suivi des femmes enceintes sera enclenché.
Après la phase d'installations des capteurs dans les maisons, des médecins de l'universités de Thiès et de l'université de Dakar vont accompagner les médiateurs dans les maisons pour mieux appréhender la santé des populations.
Mieux encore annonce-t-elle "nous avons un financement qui va permettre à partir du mois de septembre d'accompagner une cohorte de femmes enceintes durant toute leur grossesse et jusqu'à ce que leurs enfants aient 1000 jours ce qui est l'équivalent de trois années pour savoir quelle est l'impact de cette situation sur la santé des population de Sébikhotane".