17 à 0, puis 27 à 0. Un chiffre qui dépasse tous les records de buts marqués sur les stades sénégalais. Quelle que soit la différence entre les deux équipes, jamais un tel écart n’a existé entre nos équipes. La preuve, les scores sur les deux terrains à la pause étaient de 1 à 0. Un peu partout l’on s’est indigné devant pareille situation.
La triche a été flagrante car il ne s’agit ni de la grande qualité des attaquants ni de la faiblesse des défenseurs. Il s’agit juste de l’enjeu qui a fini par tuer le fair-play et piétiné tout le sens de la compétition.
En lieu et place d’une 14e journée de championnat régional sénior plein de suspense avec comme pôles d’attractions le Stade Ely Manel Fall et le terrain du Cnra de Bambey, les équipes nous ont servi autre chose.
Une vilaine triche qu’aucun argument sérieux ne saurait cacher. Deux parodies de match qui n’honorent personne. Ni le football, encore moins les acteurs qui se sont donnés à ce spectacle digne de ces victoires volées à la morale que l’on célèbre toute honte bue.
Cette triste histoire qui vient de se dérouler dans le championnat régional sénior de football de Diourbel dans sa poule B interpelle quatre formations. Medinatoul qui, contre toute attente, marque 17 buts contre Ndayane dont 16 en seconde période et de Woguine qui inflige un étonnant 27 à 0 à l’université de Bambey.
Le téléphone peut parler entre les deux stades mais ce n’est pas une raison d’en arriver à ce point. Ce qui s’est passé par la suite frise le sabotage. Les équipes avaient préparé leur forfaiture et peaufiné leur stratégie car les deux rencontres ont été programmées à la même heure pour éviter tout calcul.
Rien à faire. Devant l’ampleur de la gifle que vient de prendre le sport dans son essence, la ligue régionale promet de faire rejouer ses deux matches. Mais à côté, des sanctions doivent être prises pour les nombreux coupables qui ont participé à cette tricherie qui fera malheureusement tache d’huile dans les annales du football sénégalais.
C’est vrai que l’histoire du sport en général est truffée de pratiques peu recommandables mais une veille constante doit s’exercer au niveau des instances pour le mettre à l’abri de tous ces maux qui gangrènent la société.
Abdoulaye DABO