Face aux nombreuses arrestations qu’elle juge « arbitraires », la plateforme F24, est encore monté au créneau pour tirer sur la sonnette d’alarme. Regrettant « la banalisation des arrestations », elle exige la libération immédiate des responsables de la Société civile et de l’opposition interpellés.
Les arrestations tous azimuts inquiètent le mouvement des forces vives de la nation (F24). Les membres de cette plateforme contre le 3e mandat de Macky Sall « exigent la libération immédiate des responsables de la société civile, militants politiques et celle des détenus politiques, qui n’ont commis d’autre tort que d’exprimer une opinion contraire à celle de l’autorité ou de réclamer des droits élémentaires de manifestation ».
Dans un communiqué, Mamadou Mbodj et Cie avertissent sur « ces moments de tension ambiante que vit le Sénégal avec de nombreuses arrestations remarquées depuis plusieurs mois ».
Malgré les appels à la paix, à la décrispation et à la désescalade, le F24 constate que les autorités persistent et continuent d’édicter des mesures qui peuvent être assimilées à une « traque des activistes, des opposants et des journalistes pour des prises de positions fondées sur la liberté d’expression ».
Estimant qu’une bonne partie des personnes poursuivies le sont pour des « délits d’opinion », le mouvement pense que « ce climat de terreur entretenu est de plus en plus en contradiction avec les principes de l’Etat de droit et contribue à exacerber le climat social déjà tendu ».
Selon le comité exécutif, « toute détention doit s’inscrire dans un cadre formel et le F24 ne saurait accepter que d’honnêtes citoyens soient victimes d’arrestations préventives dont le but est d’aller chercher, voire fabriquer ensuite des charges ».
La plateforme qui a par ailleurs dénoncé « les perquisitions de domiciles, sans mandat », regrette « la banalisation et le caractère liberticide des arrestations attestées par des chefs d’accusation identiques pour plusieurs personnes visées ».
Une occasion pour eux, de rappeler aux autorités que « leur responsabilité sera pleinement engagée pour les arrestations arbitraires, pour tous les actes prohibés par la loi et qui violent les droits des citoyens ».
Le F24 invite ainsi l’Etat à « respecter scrupuleusement ses obligations internationales en matière de sécurité juridique des personnes et de respect des droits humains et recommande aux autorités administratives et judiciaires d’inscrire leurs actions dans le cadre de l’Etat de droit ».