La question de la troisième candidature des présidents africains notamment au Sénégal est toujours d’actualité au regard des déclarations des partisans de Macky SALL qui lui donnent le droit de se représenter en 2024. Pour le professeur Babacar Gaye, membre du Collectif des Organisations de la Société Civile (COSCE), s’il avait alerté en 2017, c’était pour éviter la polémique que suscite aujourd’hui cette question.
« J’ai parlé pour la première fois en mars 2017. J’alertais à cette époque. J’alertais sur ce qui pourrait se produire si on ne prenait pas suffisamment de précautions pour assurer une plus grande sécurité juridique. A l’époque, on me disait que le Président avait verrouillé, que ce n’était pas possible de faire plus de deux mandats. J’avais répondu qu’on peut verrouiller encore davantage en ajoutant une disposition transitoire. Je suis intervenu pour dire définitivement que le président de la République est en train de faire son deuxième et dernier mandat. Je l’ai dit de manière claire et sans ambiguïté », explique le constitutionnaliste.
Le président Macky SALL qui ne s’est toujours clairement prononcé a, dans un entretien avec le magazine français l’Express, soutenu que cette n’est pas juridique mais politique.