Mimi a quitté la barque et va approfondir le mal. Car, si elle a été choisie pour diriger une campagne aussi importante que celle de Benno pour les législatives, c’est qu’elle ne manque pas d’atouts et de talents en dépit de son parcours en dents de scie de 2012 à nos jours.
En décidant de la chasser de l’Assemblée nationale, lui retirant chemin-faisant un poste de député acquis de haute lutte, le président de la République l’a poussée à la radicalisation.
En se rapprochant de Yewwi Askan Wi pour dire non à la troisième candidature qu’elle a toujours bannie, en donnant la main à Ousmane Sonko, le plus radical des opposants, elle cherche à faire mal à Sall. Elle fait mal. Elle sait faire mal.
Elle applique à la lettre une logique bien politicienne : l’ennemi de mon ennemi est mon ami. Ousmane Sonko aussi joue au réaliste.
Tout ce qui concourt à affaiblir son ennemi est la bienvenue. Il danse avec Mimi non pas parce qu’il l’aime, non pas parce qu’elle lui apporte des soutiens conséquents mais surtout parce qu’il est conscient que ça peut constituer un coup psychologique pour l’ex-patron de Mimi.