Au 15e siècle, une référence en fiqh reconnue de ses pairs a écrit aux autorités califes et juges pour leur demander de refuser un témoignage visuel qui contredit les données fiables du calcul astronomique. On est au 21e siècle !
Dans la même optique, un autre grand faqih du nom de Ar Ramli soutenait que le mois lunaire n’est autre que la durée qui s’écoule entre deux conjonctions (iqtirân).
Cela fait des années que la ligue islamique mondiale a pris une résolution disant que la conjonction doit être la référence et l’observation visuelle sera par la suite un moyen de confirmation ou non de l’apparition du nouveau croissant de lune.
Il fait donc dépasser ce problème qui consiste à dire que des musulmans ont dit l’avoir vu…
Des études conduites par des astronomes comme Guessoum et Meziane ont bien mis en évidence les erreurs de l’observation visuelle sur la base de l’analyse des dates de tabaski et de Korité en Algérie et dans d’autres pays musulmans.
Dire que c’est Dieu qui décide ce qu’il veut et que la lune peut apparaître quand il veut et qu’il ne faut pas se fier au calcul est vrai dans le principe sauf que c’est le Coran qui nous dit que justement Dieu a soumis le soleil et la lune à un calcul minutieux (S55V5) et que le calcul du mois est à portée des humains (S10V5).
Imam Makhtar Kanté