Ousmane Sonko a connu une journée très mouvementée ce jeudi, entre son exfiltration par les éléments de la BIP qui l’ont conduit manu militari au tribunal et le procès à rebondissements qui a fini sur un renvoi au 30 mars pour une audience spéciale.
Avant son retour à son domicile dans les mêmes conditions qu’il était venu, Sonko, de même que son avocat Me Ciré Clédor Ly, avait été ausculté par une équipe médicale de Suma Assistance dans l’enceinte même du tribunal.
Son entourage évoquait une substance inconnue qui lui aurait été jeté par les forces de l’ordre et il était question qu’il se rende dans une clinique de la place pour des soins.
Sauf que, comme c’est le cas depuis deux jours, les forces de l’ordre font le siège de son domicile et refuse toute entrée et sortie à son quartier quadrillé.
Et selon Sonko, qui a enfin fait une sortie via Facebook, même l’ambulance de Suma Assistance serait interdite d’accès au moment où l’opposant dit être sujet à de terribles vertiges, souffrir de douleurs et éprouver des difficultés respiratoires.
Vertiges, douleurs au bas-ventre, difficultés respiratoires
Suffisant pour qu’il pointe un doigt accusateur vers le président de la République, Macky Sall. « Macky Sall se livre ouvertement à une énième tentative d’assassinat sur ma personne », accuse-t-il ainsi le chef de l’Etat via un post sur ses réseaux sociaux.
Quelques instants après son post, le blocus a été levé pour permettre à l’ambulance de pouvoir accéder à son domicile.
Accompagné de son avocat Me Bamba Cissé et de son chef de protocole, le leader de l’opposition peut désormais rejoindre la clinique pour des soins plus poussés.
Un peu plus tard dans la soirée, d’autres leaders de l’opposition et de son parti l’ont rejoint à la clinique side à la cité de Keur Gorgui, à quelques encablures de chez lui.
En effet, Aida Mbodj, Déthié Fall et Abass Fall, entre autres ont été annoncés à son chevet.