Membre d'une grande famille religieuse, C. O. T a comparu vendredi à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, pour collecte illicite de données personnelles, atteinte à la représentation de la personne et diffusion d'images contraires aux bonnes mœurs.
Selon Les Echos, qui a fait le compte rendu de l'audience, le procureur s’est dit outré par la découverte sur le téléphone du prévenu de vidéos pornographiques.
«On a constaté que c'est un environnement dédié uniquement au sexe. On se demande s'il a le temps d'enseigner le Coran», a ironisé le maître des poursuites.
Le journal souligne que C. O. T. a été attrait à la barre suite à une plainte de son ex-copine, A. Nd. Cette dernière lui reproche d'avoir filmé leurs ébats sexuels et de faire des captures au cours de leurs appels vidéos, à son insu.
A. Nd. est tombée des nues en voyant ces images intimes circuler. Appuyé par l'amie de son ex-amante, G. F, le prévenu a envoyé les clichés à la famille de A. Nd.
Qui s'est empressée de saisir la cybercriminalité dont les éléments ont procédé à l'arrestation des deux mis en cause : C. O. T et G. F.
Ces derniers ont entraîné dans leur chute A. C. C, A. C. S, qui a transféré la vidéo à la nommée Awa, et C. T. F. Ils ont été tous les trois inculpés.
C. O. T. aurait agi ainsi par vengeance. Car, a-t-il soutenu dans ses aveux, la victime l’aurait «trahi», «ruiné».
Selon G. F., qui a reconnu avoir acheté la carte Sim utilisé pour la basse besogne, c'est à cause de la plaignante que son projet de mariage est tombé à l'eau. Dans la mesure où, accuse-t-elle, A. Nd «n'a cessé de colporter des insanités» contre elle.
C'est ainsi qu’elle a «sauté sur l'occasion». Repentante, elle a présenté ses excuses à la plaignante, qui réclame 150 millions de francs CFA en guise de dommages et intérêts.
C. O. T. a été condamné à deux ans de prison dont six mois ferme. Les autres prévenus ont écopé trois mois. Chacun devra payer 20 millions à la victime.