Selon le Premier ministre, la rencontre s’inscrit dans la dynamique de dialogue démocratique et de concertation républicaine initiée par le gouvernement, conformément à la vision du président de la République.
«Le débat sur le rapport devra se faire dans le respect de l’esprit de l’audit, de la rigueur dans l’appréciation objective, des constats, ainsi que de sa finalité. C’est ce qu’a souhaité le président Macky Sall en acceptant une mission d’audit et en autorisant la publication du rapport. Cela dénote de son attachement dans la transparence de la gestion des deniers publics», a fait savoir Amadou Bâ dans son discours d’ouverture.
«S’il est vrai que l’audit est un mécanisme de gouvernance et de répression, il s’agit aussi d’un processus technique basé sur des normes qui font appel au jugement»
Il a rappelé que l’audit est à la fois un enjeu de société et un mécanisme de gouvernance contribuant à la satisfaction d’un bien commun. Il s’agit, dit-il, en effet, d’un processus complexe qui entre en interaction avec de multiples processus destinés globalement à améliorer la gouvernance des organisations.
«En recourant à l’audit, le principal besoin qui est satisfait est la réduction de l’asymétrie d’information. La qualité de l’audit du Fonds de riposte et de solidarité réside alors dans la mesure de l’adéquation du service rendu aux attentes des citoyens, voire à la bonne gouvernance de l’État dans une optique des parties prenantes», déclare le Premier ministre.
Amadou Ba avance que s’il est vrai que l’audit est un mécanisme de gouvernance et de répression, il s’agit aussi d’un processus technique basé sur des normes qui font appel au jugement, c’est-à-dire une appréciation professionnelle sur le niveau de conformité.
«J’ai tenu à faire ce rappel pour que nos échanges ne soient pas dévoyés par des jugements d’opinion sur les appréciations de la Cour des comptes. Il convient de recentrer le débat autour de l’essentiel, c’est-à-dire l’amélioration du système de gouvernance de l’État sur la base de recommandations formulées en veillant à ce que chaque partie prenante assume sa part de responsabilité dans la réalisation de cet objectif», a laissé entendre M. Bâ devant les représentants de la société civile.