La question de la troisième candidature du Président de la République, Macky Sall, est le thème qui va agiter l’année 2023. D’autant plus que le chef de l’État, qui entretient le flou, va devoir se dévoiler au grand jour à un an de la présidentielle de 2024.
Lors du symposium organisé par le Dr Abdourahmane Diouf vendredi dernier, placé sous le thème « Le mandat dans tous ses états » et sous-titré « L’article 27 de la Constitution sous toutes les coutures , un juriste du nom de Abdoulaye Guissé a validé la possibilité d’une troisième candidature de Macky Sall. Dans les colonnes de Jeune Afrique, Abdourahmane Diouf est revenu sur deux arguments de ce juriste, qui précisons, fut le seul à défendre cette parmi le lot de spécialistes conviés à ce rendez-vous.
Le premier argument qu’il a défendu "est lié au fait que l’article 27 serait indivisible et qu’on ne saurait donc détacher le deuxième alinéa, qui pose le principe de la limitation des mandats présidentiels, du premier, qui fixe la durée du mandat présidentiel à cinq ans", renseigne Abdourahmane Diouf.
Quant au second argument, le chef de file de Awalé l’a résumé ainsi : "« Selon lui, la réforme constitutionnelle de 2016- qui a notamment réduit la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans – ne comportait pas, au second alinéa, de disposition expresse incluant le premier mandat de Macky Sall dans le décompte du nombre de mandats limité". Ce qui plaiderait, à l’en croire, pour la thèse selon laquelle le septennat accompli entre 2012 et 2019 ne serait pas comptabilisé dans le décompte qui sera évalué en 2024.
Deux arguments qui ont été battus en brèche par les autres panélistes.