Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du Fonds Force Covid-19, qui incrimine plusieurs ministères, continue de susciter indignations et condamnations.
Pourtant le professeur d’économie à l’Université Cheikh Anta DIOP (UCAD) de Dakar, ce rapport accablant ne sera suivi d’aucune mesure et les personnes incriminées vont continuer à vaquer tranquillement à leurs occupations.
Meïssa BABOU en veut pour preuve que depuis l’arrivée du président Macky SALL en 2012, toutes les personnes qui ont été épinglées n’ont pas été inquiétées par la Justice.
« L’on a mis en place des organes de veille et de contrôle en amont comme l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) qui lance des marchés publics avec un certain contrôle et la Cour des comptes en aval pour voir si les deniers publics ont été bien gérés. Il y en a marre du système, comme le crient certains leaders de l’opposition. Ces leaders semblent avoir raison parce qu’on note des détournements par-ci par-là sans aucune suite pour élucider l’opinion. De 2012 à nos jours, aucun homme du pouvoir ayant été épinglé dans un rapport des organes de contrôle n’a été inquiété. Et pourtant, les présumés coupables s’en foutent éperdument», dénonce l’économiste, dans les colonnes de Sud Quotidien.Visiblement très amer et résigné, Meïssa BABOU rappelle qu’un rapport sur la corruption place le Sénégal dans une très mauvaise posture.