Nos institutions actuelles ont été pensées et élaborées à partir du leg colonial. Sont-elles toujours pertinentes pour notre société ?
Est-ce que la forme de nos institutions politiques, présidentielle, parlementaire et judiciaire, est adaptée à la réalité de notre société ?
Jusqu’à présent, de nombreux chercheurs se sont concentrés sur la forme de l’État à travers un régime parlementaire, présidentiel ou présidentialiste, sur le système judiciaire à travers une unité de juridiction, une dualité de juridiction, sur le système parlementaire à travers le bicaméralisme, ou monocameral.
Aujourd’hui, ce qui intéresse les sénégalais, "ce n’est pas la forme de l’État, mais la forme de vie". Comment vit-on en société sénégalaise ? Par quelles institutions cette forme de vie se réalise ?
Il n'existe pas de miracle ! Soit les peuples vont avoir cette capacité d’imaginer des institutions qui correspondent à la réalité de vie d’aujourd’hui, soit ils iront vers des régimes inadaptés. Ce qui veut dire que, dans ce temps historique, rien n’est gagné d'avance et qu’il faut se remettre à l’ouvrage.
Aujourd’hui, il y a un écart profond entre les aspirations d’une bonne partie des sénégalais et les institutions politiques.
L’imaginaire de la société sénégalaise est en avance sur l’imaginaire de ses institutions, cela participe à créer une situation où les institutions continuent de fonctionner, mais beaucoup de nos compatriotes ne peuvent plus s’y identifier. Il est temps de les refonder dans un sens favorable aux aspirations de la société.
Que ceci nous serve de leçon !